Négos 2025-2029 : Secteur résidentiel - Grève possible dès le 21 mai prochain

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Depuis plusieurs semaines, le processus de négociation menant au renouvellement de la convention collective du secteur résidentiel est en cours. 

12 mai 2025

Au moment d’écrire ces lignes, l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ) constate que l’Alliance syndicale, par les demandes qu’elle a déposées à la table, ne prend pas en considération les particularités essentielles et importantes du secteur résidentiel, et ce, au détriment des intérêts des ménages québécois, qui demeurent les ultimes payeurs des travaux destinés à l’habitation.

Avec des demandes monétaires qui dépassent les augmentations de 24 %, réparties sur 4 ans, en plus du coût imposé de 22 % des avantages sociaux, la partie syndicale fait fi de la réalité des entrepreneur·e·s résidentiel·le·s et de la capacité de payer des consommateurs et consommatrices.


Le Québec fait pourtant face à une crise du logement sans précédent, marquée par une restriction de l’accès à la propriété, alors que plane le spectre d’une récession selon le ministre des Finances et de nombreux économistes. Rappelons que les coûts de la main-d’œuvre comptent pour 40 % à 50 % du coût total des travaux dans le secteur résidentiel.

Médiation terminée et droit de grève

Selon les termes de la Loi sur les relations du travail, la formation professionnelle et la gestion de la main-d’œuvre dans l’industrie de la construction (R-20 ou la Loi), à la recommandation de la médiatrice, le ministre du Travail n'a pas prolongé de 30 jours la période de médiation, qui est venue à échéance le 30 avril dernier.

Par conséquent, selon les dispositions de la loi, le recours à la grève deviendra légal à compter du 21 mai 2025. Notez que le droit de grève légal dont pourrait se prévaloir l’Alliance syndicale ne signifie pas nécessairement qu’elle va recourir à ce moyen de pression à compter de cette date, ou à toute autre date postérieure. En effet, les négociations dans le secteur résidentiel se poursuivent en présence de la conciliatrice nommée par le gouvernement.