Ça travaille fort dans les coins

L’histoire de Gaston, le pro de la rénovation 

Notre ami Gaston, le pro de la rénovation, est appelé en renfort par les propriétaires d’un bungalow construit dans les années 1970. Le bâtiment semble en bon état, mais comme la plupart des bâtiments de cette époque, ses murs extérieurs sont construits en pièces de bois de 2 po x 4 po. La valeur isolante des murs est donc plutôt faible et l’étanchéité à l’air de l’immeuble présente plusieurs failles. 

29 août 2017

Après l’évaluation des options disponibles pour augmenter la valeur isolante des murs, les propriétaires arrivent à la conclusion que l’application de mousse polyuréthane giclé du côté extérieur de la structure de bois s’avère la meilleure option. Elle permettra de rendre le bâtiment étanche à l’air, protégera la structure contre les intempéries et isolera le bâtiment. On en profitera aussi pour refaire le revêtement extérieur qui mérite une cure de rajeunissement.
 

Pour pouvoir installer le polyuréthane, on prévoit un soufflage composé de pièces de bois de 2 po x 3 po et de 1 po x 3 po installées perpendiculairement. La cavité créée est parfaite pour recevoir 1,5 po de polyuréthane tout en minimisant la surface des ponts thermiques. 

Les travaux se font sans accrocs majeurs et les clients sont contents. Puis le premier hiver arrive… Gaston reçoit un appel en plein temps des fêtes : « Ça travaille dans les coins! », affirme le client. Les coins intérieurs de deux murs extérieurs sont humides et le revêtement de gypse est fissuré. Après avoir ouvert les murs, on se rend compte qu’il y a une importante formation de glace dans les deux coins en question. On retire donc la laine des cavités et on installe des appareils de chauffage portatif pour éliminer la glace et assécher les sections. 

Gaston fait le tour à l’extérieur. Le revêtement a été bien installé et surtout, il n’a pas plu depuis un bon moment, ce serait donc surprenant que la cause du problème soit une infiltration d’eau. De retour chez lui, Gaston s’empresse de consulter le fichier où il archive méticuleusement les photos de chacun de ses projets. En regardant attentivement ses photos, il réalise que les pièces de bois composant le soufflage dans lequel la mousse de polyuréthane a été pulvérisée rend l’application de l’isolant impossible dans les coins. 

On aurait donc dû conserver un interstice entre les pièces de 2 po x 3 po des coins afin de permettre l’application de la mousse de polyuréthane. On aurait ainsi pu maintenir l’étanchéité à l’air et le facteur isolant requis pour minimiser la formation de condensation. Le mur étant déjà ouvert à partir de l’intérieur, il fut décidé de percer le revêtement intermédiaire de carton fibre et de pulvériser de la mousse isolante derrière les pièces de bois. Pour confirmer que la solution envisagée était performante, Gaston a décidé de replacer un nouvel isolant en natte dans les coins sans refermer les murs. 

Deux semaines se sont écoulées et il est maintenant possible de confirmer que la zone d’intervention est bien au sec! C’est maintenant le moment approprié pour procéder à la fermeture définitive des murs. Gageons maintenant que Gaston portera une attention bien particulière aux coins lors de ses prochains travaux!