Deuxième ligne de défense

L’importance de remonter la membrane d’un toit au-dessus du parapet 

Refaire la membrane sur le toit plat d’un duplex de Montréal-Nord, voilà le contrat que Maxime, entrepreneur spécialisé en toiture, devait réaliser. Il devait également refaire la finition d’aluminium des parapets délimitant la toiture. 

29 août 2024

Les travaux se déroulent bien et le client accepte le tout lors de l’inspection finale. Avide partisan de hockey, notre entrepreneur est confortablement assis sur son sofa à regarder une partie du Canadien de Montréal lorsqu’il reçoit un appel de son client, qui lui mentionne que des traces d’infiltration d’eau sont apparentes au-dessus d’une fenêtre du 2e étage, directement sous un parapet du mur extérieur. Qu'est-ce qui a bien pu se produire, se demande notre entrepreneur. Deux ans se sont quand même écoulés depuis la fin des travaux! 

Notre entrepreneur se déplace donc, accompagné d’un employé, pour aller vérifier le tout et effectuer un test d’eau, au besoin. En arrivant sur les lieux, Maxime et son employé remarquent tout de suite que le recouvrement de tôle, qui fait office de contre-solin au niveau du parapet, présente des cernes caractéristiques de rétention d’eau sur sa surface. La forme concave du contre-solin favorise donc l’accumulation d’eau sur la surface de la tôle. Ils remarquent aussi que les joints de calfeutrant appliqués à la jonction des contre-solins sont rompu à plusieurs endroits! 

Les deux hommes décident donc d’effectuer un test d’eau pour tenter de cibler l’endroit exact de l’infiltration d’eau. Après seulement quelques minutes d’arrosage, l’eau apparaît sous forme de gouttes au-dessus de la fenêtre, comme l’avait mentionné le propriétaire. 

Le problème dans l’histoire qui nous concerne se situe sur le plan des parapets. Lors des travaux de membrane, celle-ci a seulement été remontée sur le mur intérieur des parapets, alors qu’il aurait été préférable de la prolonger au-dessus du parapet, et ce, jusqu’à la face du mur extérieur. Les joints de calfeutrant ayant une durée de vie inférieure à celle d’une toiture, celle-ci devrait être rendue étanche avant l’exécution des travaux de tôlerie et de calfeutrage. Ces derniers jouent plutôt un rôle de première ligne de défense contre les précipitations et contribuent à l’esthétique du bâtiment. 

Il est d’ailleurs recommandé de procéder de la façon décrite dans la partie V du devis de l’Association des maîtres couvreurs du Québec (AMCQ). 

Maxime comprendra à partir d’aujourd’hui que, un peu comme au hockey, une deuxième ligne de défense peut être tout aussi importante qu’une première… parfois même plus.