Ras-le-bol des embâcles!
Un embâcle sur la toiture
Les propriétaires étaient très fiers de leur nouvelle maison très tendance et de conception épurée, mais malheureusement, cette satisfaction a duré moins d’un an.
Des infiltrations d’eau sont apparues dans les murs extérieurs, le contreplaqué et le carton fibre. Tous portaient des marques de moisissures et même l’isolation s’est retrouvée saturée d’eau!
Des considérations esthétiques et pratiques avaient dicté l’utilisation de gargouilles afin de drainer les deux toits plats. Au dégel, le niveau de l’eau a franchi la membrane de la toiture supérieure et la toiture la plus basse s’est remplie comme une piscine. Comme bien souvent, c’est cette dernière qui pose problème.
Un toit à deux niveaux présente un risque d’embâcle plus grand. La neige s’accumule davantage sur le toit inférieur. Le mur vertical est réchauffé par le soleil et fait fondre la neige plus rapidement. Ainsi, la neige fond en surface, mais elle est endiguée dans les gargouilles déjà obstruées de glace.
De plus, les murets servant de garde-fou empêchaient l’eau et la glace de s’écouler. Ils déterminaient ainsi le volume d’eau et de glace possiblement contenu sur chacun des toits.
Force est de constater que le Québec n’est pas un pays propice à l’utilisation de gargouilles, surtout celles du type fermé en partie supérieure comme dans le cas présent.
Donc, si les gargouilles sont véritablement le seul moyen de drainer une toiture plate, mieux vaut en choisir une sans partie supérieure et réduire le risque de blocage total. Mieux encore : prévoyez deux niveaux de gargouilles. Si jamais la gouttière du niveau inférieur est bloquée, celle du niveau supérieur prendra la relève. Enfin, il reste toujours le vieux truc du métier : le fil chauffant. Ce dernier demeure très efficace s’il est branché au moment opportun.
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