Un pavé mal élevé

Des pavés trop élevés

Un groupe de propriétaires de maisons en rangée décide de faire exécuter des travaux pour corriger un problème d’infiltrations d’eau du plafond de l’allée de circulation et du garage commun souterrains.

18 mars 2019

Tant qu’à y être, pourquoi ne pas isoler la dalle de béton par le dessus? Bonne idée, on fera des économies d’énergie. Et pourquoi ne pas en profiter pour remplacer le mince dallage de surface de circulation piétonnière par un pavé de béton plus « costaud ». Bonne idée, le projet aura fière allure!

Notre entrepreneur exécute les travaux avec brio, mais un imprévu survient en cours de route. En ajoutant l’isolation et la surépaisseur du pavé, les blocs de pavé se trouvent à empêcher le fonctionnement des chantepleures du parement de brique et celui des drains de seuils de porte.

En voulant améliorer le projet, on a empêché les systèmes d’évacuation de l’eau d’effectuer leur travail, lequel est déterminant pour assurer la durabilité des ouvrages. À court terme, on a pu voir des infiltrations d’eau au plancher vis-à-vis les portes d’entrée. À moyen terme, on peut s’attendre à des problèmes d’accumulation d’eau dans la cavité murale derrière la brique. De plus, le revêtement intermédiaire est probablement saturé d’eau et les moisissures ne sont donc pas loin derrière.

Évidemment, ce n’est pas parce que le client demande quelque chose qu’on doit l’exécuter sans se poser de questions. Un calcul des niveaux aurait démontré que, sans ajustements au devis, le niveau de la surface piétonnière finale allait causer des problèmes. On aurait dû opter pour un isolant plus performant, donc au pouce d’épaisseur plus mince, ainsi que pour un matériau de dallage plus mince. Si ni l’un ni l’autre ne permet d’arriver à un bon niveau, mieux vaut passer son tour.